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2e Ligue NE

Mal pris, United Milvignes va s’en sortir: son coach en est convaincu.

Onzième et avant-dernier du classement de 2e Ligue neuchâteloise avec 6 points en 8 matches, United Milvignes luttera contre la relégation ce printemps. Si personne ne voyait la première garniture du club né de la fusion entre le FC Auvernier et United Neuchâtel jouer les premiers rôles en championnat, la formation coachée par Moustapha Sylla a alterné le très bon et l’indigent.

L’entraîneur guinéen est convaincu que son jeune groupe a sa place en 2e ligue neuchâteloise. Interview.

Moustapha, quand on avait discuté en début de saison, vous saviez que vous auriez du pain sur la planche avec un effectif particulièrement jeune. Vous êtes actuellement au 11e rang, en danger de relégation… Quel bilan tirez-vous de ce premier tour tronqué?

On a une équipe jeune. 80% de notre effectif a l’âge juniors ou presque (ndlr: grosso modo 50% de l’effectif est âgé de moins de 23 ans). Il nous manque de l’expérience. Pour survivre en 2e Ligue, cela nécessite de la patience et du travail. Je suis satisfait de celui abattu par mon équipe. Mais c’est vrai que son comportement a été surprenant. On a gagné contre des adversaires contre lesquels on espérait objectivement réaliser au mieux un point, Marin et Saint-Imier, et on a perdu des matches lors des lesquels on espérait capitaliser trois unités. Cela illustre notre manque de maturité mais aussi notre talent. Mes joueurs fait preuve de sérieux à l’entraînement, mais l’expérience nous fait défaut. Je connais bien cette catégorie qu’est cette 2e Ligue neuchâteloise… Et on est handicapés à ce niveau…

Vous n’allez pas pouvoir, d’un coup de baguette magique, doter vos individualités d’expérience et de maturité… Du coup, comment peut-on compenser par d’autres qualités, celles qui manquent à votre groupe?

On doit compenser par le talent footballistique, la technique et la vitesse. Si on arrive à imposer notre jeu et notre rapidité, ça passe. Mais cet automne, on a pris trop de buts par naïveté. C’est dû à notre jeunesse.

Quels sont les joueurs sur lesquels vous comptez pour jouer les grands frères, apporter de l’expérience et essayer d’amener un contre-poids à ces erreurs de jeunesse?

Karim Benfdile est parfait dans ce rôle-là. Derrière, Diogo Zeferino a aussi le profile. Mais il est souvent absent pour des raisons professionnelles. Maurice Antagona, Alsany Camara, même s’il est aussi pris par sa famille, et notre capitaine Angelo Di Lillo, de par son gabarit et sa personnalité sont également les gars sur qui je m’appuie dans ce registre. Florian Nrecaj, notre buteur, est certes encore jeune (ndlr: 21 ans le 26 décembre prochain) mais il est déjà expérimenté et fait aussi figure de cadre.

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Photos: Marc Fragnière / Leo Duperrex.

On sait comment ça se passe dans le foot… Allez-vous recruter des renforts pour palier le manque d’expérience que vous pointez, durant le mercato hivernal?

Je vais bientôt avoir une séance avec le comité, on verra si ce point sera à l’ordre du jour. Ce qui est sûr, c’est que les temps ont changé. C’est très difficile de trouver des vrais renforts en 2e Ligue. Souvent, les joueurs d’un certain calibre veulent de l’argent… C’est compliqué de trouver ceux sur qui on peut compter, qui témoignent de la motivation et de l’engagement requis sans réclamer une contrepartie financière…

Vous parlez motivation, engagement, … Après avoir échangé avec plusieurs de vos expérimentés confrères coaches en 2e Ligue, – Mario Suriano de Boudry ou Pascal Vallat de Marin, notamment -, on a l’impression qu’on peut moins en demander aux joueurs qu’auparavant, en raison de l’offre pléthorique qui a cours en matière de sports et de loisirs. Les gars semblent moins déterminés qu’auparavant à se faire mal pour être titulaires, voire même appartenir au groupe… C’est générationnel selon vous?

Oui, absolument! Déjà quand j’étais au Landeron ou à Fleurier avec Pascal Bassi, je remarquais que les jeunes n’étaient pas prêts à réaliser les mêmes sacrifices qu’avant. Il n’y avait pas la même volonté, la même intensité.

Pensez-vous que le COVID et les confinements y relatifs qui ont passablement modifié nos habitudes, bouleversé nos certitudes et mis à mal bien des façons de faire accentuent encore cette tendance?

Le COVID n’a certainement rien amélioré en la matière, mais je pense que c’est avant tout une question de génération. A mon époque, quand on m’avait appelé pour jouer en 2e Ligue, c’était une fierté et j’étais hyper motivé. Aujourd’hui, certains jeunes ont le talent mais n’ont même pas envie faire l’effort pour accéder à cette catégorie de jeu et s’y installer.

Le rôle de coach a évolué. D’ailleurs, on parle de plus en plus d’éducateur plutôt que d’entraîneur dans le football des juniors. Dans la configuration de l’équipe-fanion de United Milvignes et en votre qualité rôle de coach principal, est-ce également une réalité?

Oui! Je passe plus de temps à faire l’éducateur qu’à parler tactique! J’en ai déjà touché un mot au comité. Ce n’est pas facile. Mais ici, à Milvignes, on a décidé de miser sur les jeunes. Et comme je l’ai déjà dit, je suis content de l’équipe et je crois en son avenir. Il faut oser y aller avec les jeunes. C’est courageux comme politique. Et c’est plaisant aussi.

Courageux ou téméraire? On est bien d’accord que le classement est boiteux, que toutes les équipes n’ont pas disputé le même nombre de matches et que vous n’avez pas encore affronté Etoile et La Chaux-de-Fonds II qui sont également en queue de peloton… Néanmoins, ne craignez-vous pas la relégation?

Non pas du tout! Je ne nous sens pas en danger. Vu le niveau général des équipes que nous avons défiées jusqu’ici, je suis convaincu qu’on a notre place en 2e Ligue. Si on continue de travailler de la sorte, qu’on fait preuve d’implication et de sérieux, je suis très confiant. D’autant plus que tout le groupe a désormais emmagasiné six mois d’expérience en plus à ce niveau.

Remarquez que la jeunesse de votre équipe pourrait jouer en votre faveur lors du deuxième tour qui s’apparentera quelque part à un sprint… L’énergie y sera déterminante…

Oui, c’est clair! Si j’arrive de surcroît à transmettre les valeurs de sérieux à mon groupe, je pense que nous serons effectivement avantagés par rapport à certains de nos adversaires directs.

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