Le FC Champvent a connu un début de championnat très difficile, car il est actuellement antépénultième au classement, loin du potentiel des protégés d’Admir Bilibani et des espoirs placés par les responsables du locataire du Terrain du Battoir. Il faut dire que les éléments négatifs se sont ligués contre cette équipe, depuis ce printemps.
C’est donc un mentor chanvannais déçu de la tournure des événements qui a répondu à nos questions.
Admir, pouvez-vous nous rappeler les objectifs d’avant-saison?
Il n’y en avait qu’un seul et il était simple: faire le meilleur championnat possible et s’éloigner au plus vite de la zone dangereuse. Nous avions, et nous avons toujours, le potentiel pour réussir cela.
Or, ce n’est pas le cas puisque vous vous trouvez à la 12e place du classement, à égalité de points avec le 1er relégable?
Effectivement. pour moi cette 1re partie du championnat se résume en deux mots: À OUBLIER. Rien ne s’est passé normalement. Ça a commencé par les nombreux départs dus au fait que les dirigeants ne savaient pas s’ils allaient pouvoir inscrire une équipe en 2e ligue. Mon engagement s’est ensuite effectué tardivement, ce qui a fait que nous avons débuté la préparation après nos adversaires. Ensuite, deux joueurs ont attrapé la COVID juste avant le début du championnat, avec pour conséquence la mise en quarantaine de toute mon équipe à un moment crucial. De plus, quelques autres de mes hommes ont été aussi touchés par ce virus cet automne.
Ajoutons à cela qu’il y a eu de nombreux blessés durant cette 1re partie de saison. Et certains grièvement, avec plusieurs déchirures des ligaments du genou. D’autres n’ont pas pu faire la préparation, car ils étaient encore touchés dans leur chair depuis la saison passée. Et quand ils pouvaient faire leur retour à la compétition, ils ne jouaient qu’une seule partie et ils connaissaient une rechute. Je n’ai jamais vu ça durant ma longue carrière. Je ne pensais pas que c’était possible de connaître une telle malchance! Mais si, ça arrive hélas!
Je n’ai donc jamais pu former un onze de base fixe. Et à chaque rencontre j’ai dû aligner une composition différente. Et parfois avec pas mal de modifications par rapport au week-end précédent. Donc dans ces conditions, il m’a été impossible de mettre en place une stratégie qui tienne la route.
Photos: Hervé Nicolet.
Quel sera votre objectif au printemps prochain?
Il est simple: le maintien, bien évidemment. Ce sera difficile, car il y aura plusieurs équipes qui vont se tenir. Mais je suis confiant, car j’aurai récupéré normalement tout mon effectif et avec cela nous pourrons nous éloigner, je l’espère, rapidement de la zone dangereuse. Ce sera une lutte de chaque instant, mais j’ai confiance en mes gars.
Pour terminer, comment se passe la collaboration avec le Mouvement Juniors Orbe Région (MJOR) dont votre club fait partie?
Pas terrible. Le but de l’équipe des Juniors A Inter est de fournir des joueurs à la 1re équipe du FC Bavois dans ces prochaines années. Pour cela, l’idéal serait qu’ils puissent déjà s’aguerrir au football des adultes en 2e ligue, à la la manière de ce qui se fait à Yverdon. Or, les dirigeants du MJOR ne font quasiment rien dans ce sens, ce qui fait que ces jeunes préfèrent aller évoluer dans des équipes de notre catégorie de la région lausannoise ou alors en 4e ou en 5e ligues pour ceux qui veulent continuer à jouer au football.
