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Challenge League

Rejoint à la 94e, Xamax tremblera jusqu’au bout

Décidément, Neuchâtel Xamax n’aime pas les fins de saison tranquilles. Alors que la victoire lui tendait les bras, vendredi soir, à la Maladière, il a laissé échapper, au bout du temps additionnel, deux points supplémentaires qui lui auraient permis de dépasser son adversaire du jour au classement (2-2). Chiasso ayant battu Winterthour, les quatre candidats à la relégation se tiennent en quatre longueurs à trois journées de la fin.

Avec Wil à 36 points, Kriens à 35, Xamax à 34 et Chiasso à 32, plus deux confrontations directes, le sprint final sera haletant en Challenge League. Pour la 34e journée, lundi, Xamax se rend à Lausanne, contre SLO, et Wil reçoit Chiasso mardi. Enfin, pour rappel, les Neuchâtelois boucleront la saison au Tessin, le jeudi 20 mai.

Les rouge et noir devront donc vite avaler leur déception. «Il y a un gros sentiment de frustration, ce n’est pas facile», grimaçait Nicky Beloko, auteur d’une prestation énorme vendredi. «Nous tenions bien la rencontre, c’est très compliqué.» «Nous avions le match entre nos mains», soupirait le premier buteur, Juan Manuel Parapar. «Nous avons un entraînement samedi, un dimanche et un match lundi», précisait Andrea Binotto.

L’entraîneur tentait même de faire ressortir du positif du résultat, sans encore tenir compte de la prestation de ses hommes. «Ce dernier but nous enlève certes deux points dans la course au maintien, mais ce match nul nous permet de rester dans le coup. Il ne faut pas tout noircir, on ira chercher la suite lundi.

Pour cela, il pourra s’appuyer sur les très bonnes choses que l’on a vues vendredi soir. Une bonne force collective qui a permis à son équipe, dans un premier temps, de renverser Wil. «On doit continuer à construire. Mes joueurs ont fait un match courageux, que nous avons assez bien maîtrisé. Nous avons marqué de magnifiques buts, nous avons eu davantage d’occasions qu’eux. Et j’ai trouvé que l’état d’esprit était bon en première mi-temps déjà.»

Peut-être, mais avant la pause, on sentait qu’il manquait quelque chose aux «rouge et noir». Pas dans l’attitude, plus dans la fluidité du jeu. Et à la décharge des Neuchâtelois, on précisera que le penalty sifflé en faveur des Saint-Gallois par Stefan Horisberger est tombé au moment où ils commençaient à trouver des espaces.

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Photos: Gregory Bohnenstengel

Du coup, il a fallu trouver des solutions au vestiaire. «Nous nous sommes bien parlé à la mi-temps», précisait Nicky Beloko. «Nous nous sommes repris, nous avons décidé d’aller chercher Wil plus haut. Tout le monde avait envie d’aller prendre les trois points.» Et cela s’est ressenti dans le jeu. Grâce, notamment, à l’entrée de de Juan Manuel Parapar, impliqué sur les deux réussites xamaxiennes (lire fil du match). «La prestation de Maxime Dominguez était insuffisante», reconnaissait le coach.

Cet état d’esprit consolidé n’a donc pas été récompensé. Neuchâtel Xamax méritait mieux, même s’il n’a pas su se mettre à l’abri. Car avec caractère, à l’image de son entraîneur, Alex Frei, Wil a envoyé une dernière fusée en direction de la cage de Laurent Walthert. Sur un long ballon en avant de Jan Kronig, mal calculé par Migjen Basha – repositionné, vendredi, en défense centrale –, Noah Jones a récupéré le ballon au coin des 16 mètres neuchâtelois. Et, d’un magnifique tir, sans contrôle, a trouvé la lucarne et l’égalisation. Il ne restait qu’une trentaine de secondes dans le temps additionnel…

Télégramme:
Neuchâtel Xamax FCS – Wil 2-2 (0-1)
Maladière: 100 spectateurs.
Arbitre: Stefan Horisberger.
Buts: 29e Fazliu (penalty) 0-1, 52e Parapar 1-1, 63e Mutombo 2-1, 94e Jones 2-2.

Xamax: Walthert; Morgado, Bangura, Basha, Mveng, Lempter; Dominguez (46e Parapar), Corbaz (58e Mutombo), Beloko; Mafouta (93e Mbock), Nuzzolo. Entraîneur: Andrea Binotto.

Wil: Köhn; Dickenmann (83e Jones), Mätzler (83e Izmirlioglu), Kronig, Schäppi (83e Sauter); Zumberi, Krasniqi; Blasucci (61e Brahimi), Fazliu, Haile-Selassie; Silvio. Entraîneur: Alex Frei.

Avertissements: 16e Mätzler (jeu dur), 28e Mveng (jeu dur), 82e Zumberi (jeu dur), 92e Nuzzolo (réclamations).

Notes: Xamax sans Djuric (suspendu), Gomes, Koura, Rodriguez, Saiz (blessés), André, Frick, Hummel, Kaiser, Morina, Roth, Surdez ni Teixeira (pas convoqués). Wil sans Muntwiler (suspendu), Kamber (malade), Ismaili, Tushi (blessés), Abazi, Abubakar, Klein, Krunic, Paunescu, Sarcevic ni Talabidi (pas convoqués). A la 49e, le match est interrompu à cause de fumigènes allumés par des supporters derrière le but de Philipp Köhn. 87e, tir de Mafouta sur le poteau. 88e, tir de Silvio sur la transversale. Corners: 4-6 (3-3).

Fil du match:

Dès l’entame de match, on a senti que les deux équipes se jaugeaient. Sans précision. A un coup franc raté de Wil (6e) répondait un tir un peu manqué de Maxime Dominguez (11e). Puis, à la 14e, suite à une belle incursion de Freddy Mveng dans le camp saint-gallois (15e), Louis Mafouta – pas vraiment en réussite vendredi – ratait nettement le cadre.
Une minute plus tard, survenait un premier fait de jeu, aux yeux d’Andrea Binotto. Leo Mätzler se faisait l’auteur d’une grosse faute sur Raphaël Nuzzolo à 25 mètres de la cage saint-galloise. «S’il n’y avait pas eu cette faute, Nuzzolo aurait eu un beau face-à-face à jouer», glissait l’entraîneur xamaxien. «Pour moi, il devait y avoir expulsion.» Hélas, Mafouta envoya son coup franc bien trop haut…

A la 28e, après un bon centre de Silvano Schäppi, Freddy Mveng accrochait Carlos Silvio dans les 16 mètres, selon Stefan Horisberger. Carton jaune pour le Neuchâtelois et penalty parfaitement transformé par le capitaine de Wil, Valon Fazliu. A la 45e, l’arbitre ne voyait pas les choses du même œil sur une intervention douteuse de Marcin Dickenmann sur Raphaël Nuzzolo.

Après la pause, l’apparition, en coulisses, des fidèles supporters xamaxiens, avec force fumigènes, a causé une petite interruption du jeu. «Cela nous a aussi donné de l’énergie», reconnaissait Andrea Binotto. Et cela s’en senti. A la 52e, un centre de Parapar finissait sur le poteau intérieur de Wil et passait la ligne, malgré une intervention de Philipp Köhn. D’abord accordée au Centrafricain, c’est finalement à l’Espagnol qu’était attribuée l’égalisation.

A la 63e, le même Parapar réalisait un joli numéro sur la droite avant de centrer du droit. Mafouta ne parvenait pas à toucher le ballon, mais Andrea Mutombo le contrôlait et, d’un tir à ras de terre, donnait l’avantage aux «rouge et noir».
Dans le dernier quart d’heure, les Xamaxiens ont eu un peu trop tendance à reculer. Laurent Walthert réalisa une jolie parade sur un essai de Silvio (73e). Puis, cinq minutes plus tard, Jan Kronig, ne cadrait pas.
Le match aurait pu prendre une autre tournure lorsque, à la 87e, après une bonne remise de Nuzzolo, Mafouta trouvait le poteau de Köhn sur un joli tir de 15 mètres. Soixante secondes après, Silvio trouvait, lui, la transversale de Walthert. Les Xamaxiens pensaient en rester là et obtenir une victoire importante, plutôt méritée, jusqu’à cette fichue 94e minute, ce raté de Basha et ce missile de Noah Jones.




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