Arrivé à l’intersaison, Ali Kokollari a repris les rênes d’un FC Marin-Sports en pleine phase de transition après la fin du cursus de sa génération dorée. L’ancien coach d’Azzurri Lausanne ne veut toutefois pas entendre parler de maintien. Pour lui, le club de la Tène doit viser plus haut.
«Je suis venu ici, parce que j’adore Neuchâtel. Je connais Marin depuis les années 2000. C’est un club qui avait un nom, un prestige dans lequel venaient notamment des joueurs qui n’avaient juste pas réussi à s’installer à Xamax, après les M18. La réalité a changé aujourd’hui, mais elle n’est pas conforme aux rumeurs qui prétendent qu’il n’y a plus rien. J’ai vu qu’il y a un staff qui nous donne les moyens de travailler et il y a un vrai mouvement juniors derrière l’équipe fanion». En quelques phrases, Ali Kokollari a posé le cadre d’un projet qui a su le séduire.
Pour autant, pas question, pour le technicien, d’enjoliver le tableau: «On a certes des problèmes d’infrastructures avec les terrains, où on est vite coincés. On doit attendre que toutes les équipes aient terminé leur entraînement pour pouvoir procéder à des mises en place tactiques sur un grand terrain. Il faut que les joueurs voient de quoi on parle et ce qu’on a travaillé, et ça, c’est seulement possible sur un terrain complet. L’objectif du club, c’est de se maintenir. Le groupe est bien armé pour ça. Avec la météo, on n’a certes pas pu sortir dehors très tôt cet hiver, mais au vu des conditions, les joueurs ont répondu à mes attentes durant la préparation. Sur ce que j’ai vu depuis que je suis arrivé, je ne veux pas entendre parler de maintien, je pense qu’on peut aspirer à quelque chose de mieux. Sur le long terme, on doit pouvoir créer un groupe, une dynamique. A tous les échelons du club, il faut qu’il y ait un lien, des vases communicants, que les jeunes puissent voir leur futur à Marin».
«Je ne comprends pas comment Xamax n’a pas conservé José Fernandez, mais après 3-4 matches, vous verrez qu’il va se faire un nom en 2e ligue.»
Ali Kokollari, coach de Marin.
Parmi les individualités qui forment le contingent mis à sa disposition, le nouvel entraîneur allie ainsi la théorie à la pratique. Il va composer avec des éléments issus des Juniors A. «J’aime bien travailler avec des jeunes, mais j’aime surtout que les joueurs soient présents aux entraînements et aux matches. Ce que je veux dire par là, c’est que je veux pouvoir compter sur des gars qui s’investissent pour avoir de la réussite. Il y a des juniors A qui correspondaient à ce profil, et après discussion avec le président, on en a intégré à la première équipe», explique Ali Kokollari.
Car le titulaire d’une licence UEFA Pro ne fait de cadeau à personne, et si trois Juniors A sont désormais contingentés avec l’équipe-fanion, c’est qu’ils ont convaincu Ali Kokollari qu’il en avaient les qualités: «Ces joueurs ont le potentiel de jouer facilement en 2e ligue. Il y en a au moins deux qui ont même clairement les capacités d’aller plus haut. Je ne comprends pas comment Xamax n’a pas conservé José Fernandez, mais après 3-4 matches, vous verrez qu’il va se faire un nom en 2e ligue. Dans un autre registre, Olivier Künzi devrait lui aussi pouvoir tirer son épingle du jeu», pronostique le coach féru aux exigences de la formation.
Mercato hivernal. Arrivées: Loris Meli (Lignières), Anthony Moulin (Bôle), José Fernandez (Juniors A), Olivier Künzi (Juniors A) et Joakim Hamman (Juniors A).
Départs: Rodrigue Eduardo (Coffrane II), Jo Ackablé (Thierrens), Fitim Memeti (Hauterive), Fabien Hirschi (Marin II), Gino Prada (?) et Mortasa Kazimi (?).
