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2e inter

Un bon premier tour mais qui aurait dû être encore meilleur.

Nous avons fait le bilan de ce premier tour avec Meho Becirovic. S’il est plutôt satisfait de cette 4e place, il ne cache pas qu’il aimerait pouvoir créer un FC Colombier avec une plus forte identité locale.

On ne va pas vous mentir, au terme des deux matches amicaux vus par le soussigné, ce dernier ne donnait pas cher de la peau du FC Colombier nouvellement entraîné par Meho Becirovic. Un sentiment renforcé par la défaite concédée en ouverture du championnat (2-4 contre le FC Le Locle) sans oublier les circonstances du sauvetage inespéré des Colombinois, la saison dernière suite à l’arrêt dû au Covid19. C’est donc avec beaucoup de plaisir et de curiosité que nous avons voulu faire plus ample connaissance avec l’entraîneur du FC Colombier que l’on surnom Zizou «et pas qu’à cause de ma calvitie» précise avec une pointe d’humour notre interlocuteur.

Meho quel bilan tirez-vous de ce premier tour terminé au 4e rang?

Si on prend le contexte de la saison dernière on pourrait croire que l’on est satisfait. Cependant si l’on analyse plus en détails, je pense que l’on aurait pu être mieux classés encore. Par exemple, on a été très mal payés lors de nos deux derbies neuchâtelois soldés par deux défaites. Tout d’abord contre Le Locle sur leur terrain synthétique, c’est une équipe largement à notre portée. Ensuite contre Xamax à la Maladière où nous avons été punis pour notre manque d’efficacité (voir notre article: lien). On a également perdu des points contre le FC La Sarraz, le leader, contre qui on a fait match nul, alors que l’on tire sur la latte à la 90e et qu’à la 93e on loupe un pénalty. Mais si on prend en considération que l’équipe est en reconstruction, que je n’ai que 2-3 joueurs qui étaient là l’année passée qui jouent régulièrement, je ne peux qu’être satisfait.

Revenons à l’effectif. Comment avez-vous fait pour attirer vos nouveaux joueurs? Beaucoup viennent en effet de l’extérieur du canton voire du pays.

J’ai effectivement un grand réseau dans le milieu du foot. Mais je dois admettre que j’ai pu bénéficié de l’excellente collaboration de Philipe Niederhauser notre manager général, qui a fait un travail fantastique. Mon rôle était plutôt de prendre contact avec les joueurs et ensuite c’était lui qui s’occupait de l’administratif et de négocier avec les joueurs. On a deux joueurs qui viennent effectivement de France: Rachid Hamdani qui a déjà joué à Coffrane et Elyes Hakkar (ndlr en provenance de Racing Besançon National 2). Sinon j’ai un joueur qui viens certes de Belgique mais qui est venu pour s’installer ici. Après je connaissais beaucoup de joueurs du côté de Bienne, en raison de mon passage sur le banc d’Ins. J’ai également pu récupérer Gerrard Menye, qui était en situation d’échec à YB M21, à qui j’ai proposé le défi de se relancé en 2e Ligue Inter. Il faut clairement avoir de la tchache et savoir vendre son projet. Car on n’a pas de joueurs qui sont payés à Colombier, certains touchent plutôt des défraiements. C’est le cas pour des joueurs qui viennent de Delémont, de Bienne.

«Il faut clairement avoir de la tchache et savoir vendre son projet.»

Est-ce que le fait que vous soyez «jumelé» avec le FC la Chaux-de-Fonds vous aide dans ces recrutements ?

Oui le discours est le même pour tous les joueurs, si vos performances sont bonnes, vous pourrez rebondir au FCC en 1re Ligue à Noël ou à la fin du championnat. On a le même président. On collabore, on essaie aussi de collaborer avec Xamax. On a envoyé en début de saison Markovic et Teixeira aux M21. On essaie de faire comprendre aux joueurs que notre but est de les propulser plus haut.

En début de saison, vous nous disiez (voir notre article https://www.littoralfoot.ch/2020/07/24/operation-reconstruction-a-coloration-regionale/) que vous vouliez donner une identité locale à cette équipe. Mais à part les frères Moulin et 2-3 jeunes issus du Team Littoral, vous en êtes assez éloignés. Est-ce là votre plus grand échec? 

Oui tout à fait. Mais il faut prendre en considération que le réservoir de joueurs de 2e Ligue Inter est petit. Je vous avais aussi dit que j’avais fait chauffer mon téléphone pour trouver des joueurs de la région. Je me suis même fâché avec des entraineurs et des présidents qui n’aimaient pas qu’on convoite leurs joueurs. J’aimerais bien donner plus d’identité régionale à cette équipe. Je ne veux pas passer une annonce par votre intermédiaire mais si des joueurs ce sentent au niveau de la 2e Inter et veulent nous rejoindre, on est ouvert à la discussion. On me l’a déjà reproché mais déjà avant moi il n’y avait pas beaucoup de Neuchâtelois à Colombier. J’ai eu énormément de refus de joueur de 2e et 3e ligues. Je n’arrive pas à le comprendre, à mon époque on ne réfléchissait même pas, on venait les yeux fermés. Maintenant les joueurs préférent rester avec leurs copains que de voir plus haut. Prenez l’exemple de Bryan Huguenin (ndlr joueur du FC Bôle) que j’avais sous mes ordres au FC La Chaux-de-Fonds, j’aurais bien sûr voulu le prendre à Colombier, mais il a préférer rejoindre ses potes au FC Bôle (ndlr: en 2e Ligue régionale).

Photo: Jean-Marc Strahm

«Maintenant les joueurs préférent rester avec leurs copains plutôt que de voir plus haut

Il fut un temps où vous aviez des joueurs locaux (Alan Meyer, les frères Descombes, etc,.) mais depuis qu’ils sont partis, le club peine à se renouveler. Est-ce à dire que le Team Littoral n’est plus aussi performant qu’avant et qu’il n’arrive plus à vous alimenter?  

Quand je suis arrivé j’ai dit: «mais on a des Inter A!» on m’a répondu que c’était compliqué. J’ai découvert que c’est impossible de prendre un joueur qui a un passeport de Boudry ou Bôle, ce qui m’a surpris. Avec Phillipe Niederhauser, on a organisé des séances avec les responsables du Team Littoral ainsi que les entraîneurs des juniors A. On a ouvert la porte aux jeunes comme notamment Dario Coletta et quelques autres. Je vais régulièrement voir leurs matchs et j’envoie souvent 1-2 joueurs jouer avec les Inter A.

Qu’attendez-vous du 2e tour ?

Notre objectif est toujours le maintien. Et on veut y arriver le plus vite possible. Si l’on voit qu’on n’a plus rien à jouer, qu’on est maintenus et comme le titre semble inaccessible tant La Sarraz a pris de l’avance, l’objectif sera, à ce moment-là, de faire jouer les plus jeunes.

Allez-vous bouger sur le mercato ?

L’objectif est déjà de conserver le groupe actuel. Je peux déjà vous annoncer qu’on ne va pas conserver certains gars. On a été jusqu’à 25 joueurs. Je veux faire de la place pour les jeunes. Mais c’est compliqué aussi car si je prends 2 Inter A, le Team Littoral va-t-il se maintenir dans cette catégorie ? Il faut agir intelligemment. Après on ne va pas se cacher: j’ai les yeux et les oreilles grand ouvert. Si une bonne opportunité se présente je ne vais pas la laisser passer. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas prendre pour pendre. On veut vraiment créer une identité.

Présentation de Meho Becirovic.

Photo: Hervé Nicolet

Carrière de joueur :

1992-1997 FC Peseux-Comète
1997-1998 FC Colombier
1998-2003 ASI Audax-Friul
2003-2004 FC Bôle
2004-2007 ASI Audax-Friul
2007-2008 US Les Geneveys-sur-Coffrane
2008-2014 FC Coffrane
2015-2016 FC Ins

Carrière d’entraîneur :

2014-2015 FC Coffrane
2015-2016 FC Bosna-Neuchâtel
2016-2018 FC Ins
2018-2019 FC La Chaux-de-Fonds (entraineur-adjoint)
2020      FC Colombier

Clubs qu’il supporte:

FC Velez Mostar (Bosnie)
Neuchâtel Xamax FCS

Entraineurs qui l’inspirent :

Carlo Ancelotti et Lucien Favre.

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