
En deuxième ligue neuchâteloise, José Saiz va prendre la succession de Jorge Bastos du côté de Cortaillod. Et pouvoir s’appuyer sur de bonnes bases depuis le retour des Carquoies à ce niveau, il y a presque deux saisons.
Deux semaines après que Jorge Bastos a annoncé son départ du banc du FC Cortaillod, son successeur est connu. Et plutôt bien connu dans le milieu du football neuchâtelois et de la deuxième ligue, puisque José Saiz (54 ans) va reprendre la formation de la Rive avec son frère Javier. Depuis son départ de Saint-Blaise, à la fin de la saison dernière, il officie comme préparateur physique au FC Bôle. «C’était la première fois que je ne faisais presque pas de foot! J’ai eu deux possibilités ces derniers mois. Je n’avais pas forcément prévu de reprendre un club, mais quand la proposition de Cortaillod est arrivée, j’en ai parlé avec mon frère. Nous avons réfléchi et dit oui.» En plus, les jumeaux débarquent dans un club assez sain, une équipe qui fait son trou en deuxième ligue après deux saisons. «Oui, à Cortaillod, il y a de quoi faire! J’ai vu l’équipe à plusieurs reprises. Jorge (ndlr: Bastos, celui qui est encore le coach de la Rive) a fait du bon boulot. Après, chacun a sa manière de faire. Je viens avec mes méthodes.»
«Je ne mets pas les pieds dans l’inconnu.»
José Saiz
Et une solide expérience, des idées plutôt bien arrêtées. «Je suis assez pragmatique. J’ai toujours aimé le 4-2-3-1, mais je sais faire en fonction de l’effectif. Je peux aussi m’adapter, ça m’a pas mal réussi jusqu’à maintenant!», rigole José Saiz.
Mollichelli en exemple
Même si Cortaillod n’a pas la plus grosse fortune du Littoral? «A Saint-Blaise, les objectifs étaient très clairs! Là, au niveau financier, ce n’est pas la même chose», reconnaît José Saiz. «Après, heureusement, ce ne sont pas toujours les clubs les plus beaux, les plus riches qui gagnent. On l’a vu en Allemagne, avec le Bayer Leverkusen.»
Pourtant, avoir des moyens moindres n’empêche pas d’avoir de l’ambition. «Déjà, l’objectif est d’abord de davantage se stabiliser, ce qui n’empêchera pas, par la suite, de vouloir viser le haut du classement. Le but, c’est aussi de faire un bon mélange entre jeunes et expérimentés.» Et pour ça, José Saiz devrait pouvoir compter sur le capitaine Yannick Mollichelli, 43 ans. «J’espère bien! D’ailleurs, il me semble que c’est fait. C’est quelqu’un de top, à tous les niveaux! Il faut absolument garder ce genre de personne, avec un engagement irréprochable.» Sans oublier le gardien Robin Pabion et l’attaquant Samuele de Tutti, qu’il a entraînés à Saint-Blaise.
Pas complètement la même chose non plus
On le comprend, le résident de Cortaillod va retrouver un club – la reprise des entraînements étant agendée pour la deuxième semaine de juillet – qu’il connaît assez bien, où un de ses fils, Evan – l’attaquant de Saint-Blaise –, entraîne des juniors. «Je ne mets pas les pieds dans l’inconnu», image José Saiz. «Je connais bien le comité, j’ai récemment pas mal parlé avec le président, Fabrice Despland. J’ai entraîné Cortaillod entre 2005 et 2009, en deuxième ligue inter. Après, ce n’est pas complètement la même chose! Déjà parce qu’il y a de nouvelles installations, de nouveaux vestiaires (rire)…»
En attendant, il a encore une saison à finir comme préparateur physique du FC Bôle. «C’est vrai qu’en championnat, on joue un peu pour beurre, si je peux dire. Mais l’équipe est dans une bonne dynamique pour la finale de la Coupe neuchâteloise (ndlr: contre Communal, le dimanche 8 juin à 20h15, à la Maladière)!»
