Un premier verdict est tombé jeudi soir en deuxième ligue neuchâteloise. La victoire de Bosna au Locle signifie qu’Audax-Friul et Cortaillod sont mathématiquement sauvés. Marin, lui, doit encore patienter. Il a deux points d’avance sur l’avant-dernier et un match en plus à disputer.
On le sait depuis longtemps, en deuxième ligue neuchâteloise, celui qui veut du suspense ne doit pas regarder vers le haut, Bosna étant promu depuis un moment. Pour avoir un véritable enjeu, c’est à la lutte pour le maintien qu’il faut s’adresser. Si Hauterive est cuit, on en sait désormais un peu plus pour savoir qui l’accompagnera en troisième ligue. Jeudi soir, Bosna s’est imposé 1-4 sur le terrain du Locle, qui reste englué à 19 points en 21 matches.
«C’est quand même une forme de soulagement, car nous ne sommes pas à la place à laquelle nous devrions être».
Mario Suriano, Audax-Friul
Du coup, premier enseignement, Audax-Friul et Cortaillod (19 matches, 23 points chacun) sont sauvés, et la relégation ne concerne plus que Marin (20/21), Coffrane II (18/20), La Chaux-de-Fonds II (20/19) et Le Locle (21/19). «Pour nous, l’affaire est classée», sourit l’entraîneur audaxien Mario Suriano. «Cela ne nous concerne plus. C’est quand même une forme de soulagement, car nous ne sommes pas à la place à laquelle nous devrions être.» Son homologue carquois respire aussi un peu mieux depuis jeudi soir. «Les dernières semaines, nous avons toujours dû regarder un peu derrière nous», analyse Jorge Bastos. «Maintenant, on peut arrêter de faire des calculs!»
Il n’a pas manqué grand-chose à Marin
Marin aurait pu les imiter lundi soir s’il avait battu… Le Locle. Hélas pour lui, il a dû se contenter du nul (2-2). «C’est un peu tendu, bien sûr, avec ce match nul qu’on a fait», avoue le coach, José Fraga. «En plus, on devait gagner, mais foi, c’est le foot, c’est comme ça. Quand on rate une dizaine d’occasions, qu’on ne les met pas au fond, on le paye cash.»
D’une certaine manière, le sauvetage des deux premiers coule de source. «Nous avons toujours eu notre destin entre nos mains», relance Mario Suriano. «Après, nous avons longtemps été dans une spirale négative. Déjà à cause de blessures. Maxime Lacreuse s’est tordu la cheville tout seul après une action, Mikaël Castella s’est blessé au ligament croisé du genou, Samuel Huguenin est aussi touché au genou. Des matches se sont joués à peu de choses, comme la demi-finale de Coupe contre Bosna et le match de championnat contre Le Locle (décidément…, ndlr). On a marqué cinq buts, on en a pris six. Mais, et j’insiste là-dessus, cela va beaucoup mieux depuis plusieurs semaines. Il y a une semaine, nous avons obtenu un point amplement mérité contre Béroche-Gorgier (0-0).»
De quoi regarder tranquillement Suisse-Hongrie
Jorge Bastos, lui, relève les qualités morales de son équipe. «Mes joueurs ont su répondre présent quand il le fallait. En plus, nous avons su faire des points contre les adversaires directs. Comme au Locle, il y a deux semaines, dans ce qui était une grande finale, où nous étions obligés de faire un résultat. Et nous avons gagné 2-5!» De quoi pouvoir savourer la fin de saison, notamment le dernier match, le samedi 15, contre Audax-Friul. «Cela aurait pu être un match décisif pour le maintien», relance le coach de la Rive. «Je préfère pouvoir faire un repas d’équipe et regarder le premier match de la Suisse à l’Euro avant notre rencontre! J’en profiterai peut-être pour donner du temps de jeu à certains joueurs, mais nous voulons décrocher la sixième place!»
«Mes joueurs ont su répondre présent quand il le fallait. En plus, nous avons su faire des points contre les adversaires directs.»
Jorge Bastos, Cortaillod
Marin, lui, a toutes les cartes pour imiter Audax-Friul et Cortaillod. «On a notre destin en main, donc si on gagne nos deux derniers matches, on est bon», avoue José Fraga. «Sans ça, on doit spéculer sur les autres, mais je ne compte jamais trop sur les autres, surtout comme ça se passe en cette fin de championnat. Coffrane qui ne joue pas contre Audax pour affronter Hauterive avec la première, c’est bizarre. Mais bon, on doit faire avec et on espère qu’on fera deux gros matches et qu’on se sauvera. Parce que l’équipe mérite de se sauver par rapport à ce deuxième tour.» En témoignent les 17 points en neuf matches. Pour l’instant, seuls les deux premiers, Bosna et Le Parc, ont fait mieux.
Boudry fait son retour
Relégué il y a un an, le FC Boudry fait son retour en deuxième ligue grâce à sa première place dans le groupe 2 de troisième ligue. «Ce n’était pas de tout repos, car ce n’était pas gagné d’avance», avoue le président, Laurent Rubrecht. «Au premier tour, il a vraiment fallu reconstruire. Le deuxième fut plus facile, nous avons eu des renforts, la «deux» nous a prêté des joueurs. Et le groupe devait se stabiliser.»
En misant sur le coach, Celso Vaz. «Il avait bien pris ses marques et l’équipe était solide», reprend Laurent Rubrecht. «La «une» devait montrer l’exemple, et elle a pu s’appuyer sur Celso. Il a recréé un esprit, rassemblé les gens dans une société de plus en plus individualiste. Avec lui, nous sommes très contents d’avoir trouvé quelqu’un qui ous corresponde. Boudry est un grand club, qui va avoir 105 ans. C’est pour ça que nous voulions remonter tout de suite. Et pour être tout à fait honnête, les gars ne voulaient pas entendre parler de deuxième, ils voulaient la première (surtout qu’Erguël redescend de deuxième ligue inter, ndlr). Du coup, on va retrouver la deuxième avec un grand sourire!»
