Auteur d’un match nul en ouverture du deuxième tour, samedi dernier, à la Chaux-de-Fonds, le FC Béroche-Gorgier espérait empocher les trois points, vendredi soir, face à Marin Sports. Après 90 minutes d’un match balayé par le vent, Bérochaux et Marinois se sont partagé l’enjeu 1-1, qui d’un point de vue comptable satisfait davantage les seconds nommés.
Alors que le match entre Béroche et Marin se disputait en terrain neutre – celui de l’anneau d’athlétisme de Colombier ; non pas pour des raisons de débordements entre spectateurs mais bien car l’éclairage du Terrain du Bord du Lac de Saint-Aubin est en travaux – les conditions pour pratiquer le football n’étaient pas pour autant plus idéales. En effet, ce Stade de l’anneau, exposé aux vents, ne supporte également que peu l’eau, comme tout terrain naturel au mois de mars. Ainsi, la pluie n’a pas facilité les appuis et les prises de balle des vingt-deux acteurs. Le vent, quant à lui, n’a pas aidé non plus pour les longs ballons et les quelques essais en direction des cages.
En première mi-temps, bien que face au vent, les hommes de Michele Marques ont fait preuve de bonnes intentions, démarrant le match pied au plancher. Quelques changements de jeu et quelques centres donnés dans le dos de la défense visiteuse n’ont cependant pas suffi à inquiéter le gardien. Les Marinois ont, eux, eu de la peine à se mettre dedans, subissant les assauts du trio offensif bérochal quinze minutes durant. Mais au quart d’heure de jeu, se rendant peut-être compte qu’attaquer face au vent en seconde période ne leur sera pas avantageux, les hommes d’Ali Kokollari ont montré un autre visage. Leur numéro 10, Zvonimir Kurt, a fait plus d’un appel en profondeur, profitant de ballons poussés par le vent pour aller inquiéter le portier adverse. Sans pour autant parvenir à ouvrir le score.
Une histoire de coup franc
Le danger a dû donc être amené par d’autres moyens, notamment grâce aux coups de pieds arrêtés. Béroche aurait pu ouvrir la marque sur coup franc, mais son essai, repris de la tête par un des siens, a été repoussé par le gardien. De son côté, Marin a eu deux belles occasions d’inscrire le premier but, également sur coup franc : premièrement sur un essai plein axe aux 16 mètres, qui s’envolait dans les nuages ; deuxièmement sur une tentative, cette fois-ci excentrée, qui rebondissait par deux fois sur des joueurs au 2e poteau, avant de finir sa course à quelques centimètres du montant. Suite à ce sursaut d’orgueil montré par les Marinois dès le quart d’heure de jeu, Michele Marques perdait patience et tentait de secouer ses troupes, s’exclamant: « On s’endort, Béroche ! ».
Photos: Hervé Nicolet.
Peu avant la mi-temps, les quelques valeureux supporters pensaient voir Béroche-Gorgier ouvrir le score, lorsque, sur un ballon en profondeur, deux défenseurs marinois s’écroulaient au sol pour une raison inconnue (est-ce à cause d’une rafale de vent ? du terrain glissant ? ou d’un manque de coordination ?), offrant ainsi un boulevard à l’attaquant, qui lâchait une frappe à l’entrée des 16 mètres, qui passait à quelques centimètres de la lucarne.
Enfin des goals en deuxième mi-temps !
En début de seconde période, Béroche a à nouveau mis un coup d’accélérateur durant les quinze premières minutes, bien aidé par les trois changements effectués, notamment l’entrée de Gilson Varela aux avants-postes. Mais si l’intention de jouer vite a quelques fois permis une percée dans la défense adverse, elle a surtout amené à beaucoup de déchets techniques. Et alors que les joueurs de Michele Marques semblaient bien inspirés d’aller, enfin, ouvrir le score, ils se sont fait surprendre par une frappe des 20 m de Zvonimir Kurt. Le numéro 10 marinois envoyait un missile face au vent, qui trompait le gardien – impuissant – et venait secouer un peu plus les esprits des Bérochaux. Il n’en fallait pas moins pour que trois minutes plus tard, Béroche-Gorgier trouve enfin le chemin des filets sur une action d’école : une balle envoyée en profondeur sur la droite, remise au centre, puis décalée à gauche, trouvait Sergio Verissimo à la réception, qui croisait sa frappe dans le petit filet pour l’égalisation. Pensant alors que Gilson Varela et ses coéquipiers réussiraient à passer, bien aidés par le vent, les supporters bérochaux ont dû se contenter de voir leur équipe buter sur une valeureuse défense marinoise, bien déterminée à conserver ce point.
Ce même Gilson Varela créait d’ailleurs l’exploit, inscrivant le 2-1 à la 90e minute, mais son but était annulé de suite pour une position irrégulière. Au terme d’un match maigre en contenu, mais alimenté d’une bonne agressivité et de quelques actions dangereuses, Marin empoche un point important dans sa course au maintien, alors que Béroche manque une belle occasion de revenir à trois points d’Audax, défait au même moment par Saint-Blaise (2-4).
Télégramme:
FC Béroche-Gorgier – FC Marin-Sports 1-1 (0-0)
Stade de l’anneau d’athlétisme, Colombier. 30 spectateurs.
Buts: 64e Zvonimir Kurt 0-1. 67e Sergio Verissimo 1-1.
Béroche: Abatantuono; Petitcolin, Eichenberger (C); Sorrenti; Y.Burgat (46e Verissimo), Salvi (46e Dumetz), Rodrigues, Gardet (68e Pereira), K.Burgat; De Jesus, Zürcher (46e Varela). Entraîneur: Michele Marques.
Marin: Egli; Rocha, A.Moulin, D.Moulin (80e Le Meurlay), Robert (C/90e Hirschi); Meli, Duric (70e Küenzi), Roty, Salah, Gavillet (40e Jansen); Kurt. Entraîneur: Ali Kokollari.
Avertissements: 26e Gavillet, 42e Salvi, 60e Sorrenti, 85e Verissimo.
