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Interview

Un Marinois remporte un titre national aux USA!

Bastien Oberli
Bastien Oberli soulevant le trophée de l'USL 2. Crédit: DR.

Ex-international juniors suisse, Bastien Oberli s’est en allé vivre son rêve américain, il y a cinq ans. Bien lui en a pris. Le Neuchâtelois a décroché le titre national de USL 2 avec son équipe de Ventura County Fusion, en Californie. En finale, la formation du Neuchâtelois s’est imposée 2-1 contre la franchise new-yorkaise de Long Island Rough Riders, le mois dernier. Retour sur une trajectoire hors du commun.

Alors sous contrat avec Xamax, Bastien Oberli avait été prêté successivement à Delémont et Bavois, deux bails de six mois gâchés par des blessures qui l’avaient éloigné des feux de la rampe et bien décidé à explorer de nouveaux espaces. «J’avais besoin de voir autre chose et on m’a parlé de la possibilité de faire un bachelor aux Etats-Unis. C’était une opportunité bienvenue pour moi, qui avais toujours joué dans la région. A ce moment-là, il m’apparaissait important de quitter ma zone de confort. Le changement a été radical», se remémore le milieu de terrain. Système universitaire, culture, langue: le dépaysement a été total lorsque Bastien Oberli a déposé son balluchon en Caroline du Nord, en été 2017.

Dans l’Etat qui a révélé aux yeux du monde la superstar du basketball Michael Jordan, le Neuchâtelois restera deux ans. En 2019, il décidera de traverser le nouveau monde pour s’installer sur la côte ouest, à Los Angeles. «Passer d’un campus universitaire un peu isolé à l’une des plus grandes villes du monde, ça a été un sacré changement. A L.A., j’ai connu des hauts et des bas et j’ai aussi eu mon lot de blessures. J’ai grandi en tant que joueur, mais aussi en tant que personne. Malgré le contexte lié au Covid, ce passage m’a été très bénéfique, j’estime que j’ai atteint un très bon niveau personnel», jauge le Marinois.

Bastien Oberli, balle au pied, sous les couleurs de LMU. Crédit: DR.

Des espoirs de draft déçus

Le Covid ayant bousculé les règles, le cursus sportif universitaire, qui s’étale habituellement sur quatre ans, a été revu à la hausse d’un an. Bastien Oberli a obtenu un bachelor en 2020 et un master en 2021. Si tous les objectifs ont été atteints sur le plan des études, le Neuchâtelois n’a pas connu le même succès au niveau sportif: «Une fois ma dernière saison universitaire terminée, mon objectif était de signer en MLS ou en deuxième division. Je voulais participer à la MLS super draft, mais comme j’avais peu joué lors de ma dernière saison, en raison notamment d’une blessure et d’une opération à l’adducteur, je n’ai pas réussi à me démarquer suffisamment pour attirer l’oeil des recruteurs. Et comme il y a un quota relativement bas de joueurs non américains qui peuvent être alignés, cela a représenté une difficulté supplémentaire pour moi. Bref, je n’ai pas trouvé d’équipe pro au printemps.»

Un jour lointain peut-être, sous le maillot des vétérans de Marin

Et ce n’était peut-être pas plus mal. Car faute d’avoir trouvé un strapontin dans l’élite US ou dans son antichambre, Bastien Oberli s’est laissé séduire par l’idée de s’enrôler à Ventura Fusion, une équipe évoluant dans un championnat semi-pro, dont la saison se déroule de mai à août sur tout le territoire étasunien. Il y a 113 formations engagées. La saison régulière se décline en une dizaine de mini-championnats. Ensuite, les équipes qualifiées se retrouvent dans quatre conférences. La phase à élimination directe commence au stade des seizièmes de finale. Dès les quarts de finale, il n’y a plus de préférence géographique, on peut tomber contre n’importe quel adversaire, quelle que soit sa localisation. «Oui, les trajets n’ont évidemment rien à voir avec ce qu’on fait en Suisse. Il nous arrive parfois de se taper 7-8 heures de bus, et on a même pris l’avion 2-3 fois», détaille celui qui a évolué au poste de n° 10.

«On s’est qualifiés pour la finale et on a battu une formation de Long Island», résume sobrement celui qui a régulièrement été aligné comme titulaire tout au long de cette marche victorieuse. «Mon objectif est toujours de percer comme footballeur pro aux Etats-Unis, prévient-il toutefois. Cet exercice m’a été très profitable. J’ai pu enchaîner les matches sans blessure et mes agents sont en contact avec quelques équipes de deuxième division, ce qui pourrait potentiellement me permettre de terminer la saison au sein de l’une d’elles.» En attendant le coup de fil providentiel, Bastien Oberli s’entraîne avec son ancienne équipe universitaire pour rester en forme et saisir l’opportunité de faire ses premiers pas dans le monde pro, si elle se présente.

Car son avenir immédiat, le Neuchâtelois ne le voit que sous la bannière étoilée, peu importe dans quel Etat: «Je suis prêt à signer n’importe où aux USA, comme je n’ai pas d’attache particulière à L.A.» Aucun retour en Europe n’est donc pour l’heure envisagé. Même pas à Marin? «Ah si, peut-être un jour… En vétérans!». Le rendez-vous est pris. Mais avant cela, place au rêve américain!

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