Vendredi, Colombier a obtenu sa deuxième victoire de la saison, la première à domicile, en battant Béroche-Gorgier (3-0). Une ouverture du score très précoce et un gardien en état de grâce l’ont bien aidé face à un adversaire valeureux.
Trente secondes, rien de plus. C’est le temps qu’il a fallu, vendredi soir, à Colombier pour ouvrir le score à domicile, contre Béroche-Gorgier. A peine le temps de prendre ses marques, en quelque sorte. Les hommes d’Enzo Raia ont directement saisi leurs adversaires à la gorge et, sur un centre tendu de Dimitri Chopard depuis la droite, Ruben Fontes a surgi au nez et à la barbe de la défense bérochale pour ouvrir le score d’une subtile déviation.
«En parallèle, cela permet aussi de recoller aussi au peloton, pour ne pas être trop distancés par nos concurrents directs. C’est la première pierre pour se maintenir en deuxième ligue.»
Enzo Raia, coach de Colombier
«Il est vrai que ce but est venu très très vite. C’était une requête de ma part de commencer très très fort», glisse le coach colombinois, Enzo Raia. «Moi-même je ne m’attendais pas à un but après 40 secondes! Il nous a fait du bien, mais aussi quelque peu déstabilisés. On n’a pas beaucoup eu l’habitude de mener au score cette saison (ndlr: quatre fois, contre Bôle, Boudry, à Lignières et donc contre Béroche-Gorgier).»
Photos Hervé Nicolet
«Cela fait deux ou trois rencontres qu’on peine à jouer en première mi-temps!», avoue le coach bérochal, Sébastien Grossin. «Et ce soir, on n’est en partie entré dans le match qu’après cinq minutes, nous n’étions pas encore sur le terrain lors de l’ouverture du score!»
Mention spéciale à Nolan Salvi
Un peu secoué, Béroche-Gorgier a bien dû se réveiller. A la 9e, Nolan Salvi a été impeccable devant Valmir Syla, tout comme sur une sortie à la 12e, devant Florian Peiris, qui n’a pu ensuite que trouver le poteau. «Nous avons bien réagi, nous avons eu quatre ou cinq occasions, dont ce poteau», reprend Sébastien Grossin. «Il y a de bonnes choses, mais il nous manque souvent le dernier geste, en plus de plusieurs joueurs importants!»
«On n’est entré dans le match qu’après cinq minutes, nous n’étions pas encore sur le terrain lors de l’ouverture du score!»
Sébastien Grossin, coach de Béroche-Gorgier
Colombier, lui, ne s’est plus trop montré dangereux en première période, hormis sur un centre fuyant d’Ilan Rollier sur lequel Fontes était juste trop court (37e). Au contraire, ce furent à nouveau les visiteurs qui se sont montrés juste avant et pendant les arrêts de jeu, par Luca Fuzio (45e et 45e+1), puis Maxime Eichenberger (45e+3). «Je mettrais aussi, dans cette première période, une mention spéciale à Nolan, il a sauvé quelques belles situations de jeu, car Béroche était dangereux sur chaque coup de pied arrêté», reconnaît Enzo Raia.
Sachant que ses joueurs n’allaient pas pouvoir être plus longtemps sur la corde raide, le coach des Chézards a remobilisé ses troupes à la pause, malgré l’avantage. «Après l’ouverture du score, on a reculé, et Béroche a pris le dessus. Et malheureusement, c’est ce que je disais à mes gars à l’entrejeu, on jouait beaucoup de longs ballons, on ne gagnait pas ces duels aériens. A la mi-temps, je leur ai demandé de vraiment mettre le ballon au sol et de rejouer au football, chose que l’on sait faire, on l’a vu en deuxième mi-temps!» Et cette réaction a porté ses fruits. Tout d’abord, un très bon centre d’Hugo Raia repris de la tête par Fontes a vu le poteau de Liam Mayor trembler à la 55e. Puis les Colombinois ont nettement desserré l’étreinte par rapport à la première période.
«On savait que Béroche-Gorgier était un peu en difficulté. En plus, nous voulions vraiment obtenir notre première victoire à domicile.»
Nolan Salvi, gardien de Colombier
Et, à la 73e, le deuxième but est tombé. Sur un centre d’Hugo Raia, Mayor a connu une sortie un peu compliquée, Raul Martinez a remis en retrait à Dany Caetano, qui a fait parler sa technique pour brosser la balle et lober le gardien. Cinq minutes plus tard, la victoire a définitivement choisi son camp quand, bien lancé en profondeur par Rollier, Martinez a habilement devancé la sortie de Mayor et marqué le troisième dans un angle fermé. «En deuxième période, on a eu une bonne maîtrise du ballon, du jeu, et le deuxième but de Dany Caetano nous a donné un bon souffle d’air aussi. J’ai vraiment vu une bonne deuxième mi-temps de la part de mon équipe, j’en suis satisfait», sourit Enzo Raia. «Pour le moral, pour le collectif, ça passe bien, oui!», lâche Nolan Salvi, le portier colombinois. «On savait que Béroche-Gorgier était un peu en difficulté, et c’était absolument le moment de faire des points! En plus, nous voulions vraiment obtenir notre première victoire à domicile.»
Enfin un blanchissage
Voilà donc un succès qui donne le sourire du côté des Chézards. Car sur le plan défensif, Colombier a souffert ce dernier mois. En quatre matches de championnat (contre Le Parc, chez Kosova, contre Marin et à Cortaillod), il a encaissé 20 buts, auxquels on peut ajouter le 5-1 encaissé en Coupe neuchâteloise à Cortaillod. «C’est une victoire qui fait vraiment du bien à l’équipe et au moral de l’équipe. Ça montre qu’on sait encore gagner», apprécie Enzo Raia. «En parallèle, cela permet aussi de recoller aussi au peloton, pour ne pas être trop distancés par nos concurrents directs. C’est la première pierre pour se maintenir en deuxième ligue. Il faut continuer, travailler d’arrache-pied et faire un résultat positif à Audax, ce qui nous permettrait de passer l’hiver au chaud, entre guillemets, mais surtout au-dessus de cette fameuse et fatidique barre de relégation. Ce serait positif au niveau visuel et mental!» «Ces dernières semaines, on prenait pas mal de buts après la 70e, ce qui est dur quand on se bat contre la relégation», relance Nolan Salvi. «Mais là, c’est vrai que ce blanchissage fait du bien! Il faudra qu’on réussisse quelque chose le week-end prochain, chez Audax!»
Béroche-Gorgier, lui, voit poindre la pause avec une pointe de soulagement, malgré des qualités morales évidentes. «On tire toujours avec les mêmes joueurs, c’est compliqué, même si les gars de la «deux» qui viennent sont vraiment des renforts», estime Sébastien Grossin. «Mais pour le deuxième tour, nous devrons nous renforcer. Je suis confiant, l’esprit est là. Vu notre situation, avoir au moins 11 points à Noël, c’est déjà bien.»
Colombier – Béroche-Gorgier 3-0 (1-0)
Chézards: 80 spectateurs.
Arbitre: Fernando Gomes.
Buts: 1ère (0’30’’) Fontes 1-0, 73e Caetano 2-0, 78e Martinez 3-0.
Colombier: Salvi; Rollier, Luca Suriano, Gaille, Semedo; Chopard, Melo (46e Hugo Raia); Caetano, Caryl Ramseyer (85e Benoît); Fontes (70e Canosa), Martinez. Entraîneur: Enzo Raia.
Béroche-Gorgier: Mayor; Carsana, Eichenberger, Petitcolin, Wannenmacher (59e Morais); Yoann Burgat, Syla; Fuzio, Brad Mpanzu, Peiris (81e Bondarenko); Ysae Renevey (39e Faga). Entraîneurs: Sébastien Grossin et Mario Suriano.
Notes: Colombier sans Cossentino (suspendu), Cossa, Descombes, Freitas, Krasauskas, Menicagli, Mokou, Yoan Ramseyer ni Tico. Béroche-Gorgier sans, notamment, Kevin Burgat, Dumetz ni Liambi. Tir de Peiris sur le poteau (12e). Tête de Fontes sur le poteau (55e). Avertissements: 31e Rollier (jeu dur), 51e Fontes (jeu dur), 57e Fuzio (antijeu), 59e Wannenmacher (jeu dur). Corners: 2-9 (0-3).
