
Samedi, aux Buchilles, Boudry et Marin n’ont pas pu se départager (0-0). Gênés par de nombreuses absences, les deux adversaires ne se sont pourtant pas économisés, même si les occasions ne furent pas à la hauteur de la débauche d’énergie. Reste que tous deux continuent d’avancer au classement, ce qui est une bonne chose.
Après le 0-0 de samedi aux Buchilles, entre Boudry et Marin, la situation se précise un peu plus au classement. Le premier reste en embuscade au pied du podium, à une longueur de Communal avec un match en moins. Le second, lui, a fait un petit pas de plus vers le sauvetage, possédant huit points et un match de plus que La Sagne, 11e. «Nous avons eu un regain d’énergie au deuxième tour», expliquait le milieu de terrain marinois Matteo Delay. «Un point de plus, ça passe, surtout contre une bonne équipe. Il fallait assurer aujourd’hui!»
«Je crois que le match nul est assez correct.»
José Fraga, coach de Marin
Entre deux équipes décimées par les blessures et les absences, le spectacle n’a pas atteint des sommets au niveau des occasions. A plusieurs reprises, les centres boudrysans n’ont trouvé personne à la réception et les coups francs n’étaient pas cadrés. «Certaines fois, on a manqué de justesse. Il faut dire que les blessures ne nous ont pas épargnés, mais nous avons essayé de faire au maximum», reconnaissait Diego Gouveia, le latéral gauche. «Parfois, nous avons peut-être un peu manqué de rage de vaincre.»
«Vingt minutes pour entrer dans le jeu sur le synthétique»
Côté marinois, plusieurs essais ont manqué de puissance en première mi-temps, à l’instar d’un tir de Chris Hofer dans les bras de Ruben Puig dans les arrêts de jeu. En fait, durant ces 45 premières minutes, la meilleure opportunité était celle que Tiago Ferreira s’est créée à la 24e, quand le véloce ailier marinois a éliminé son défenseur sur la gauche, avant de repiquer au centre et d’adresser une belle frappe, bien déviée en corner par Puig. «C’était assez fermé, assez équilibré, nous avons essayé de faire notre jeu, comme d’habitude», reprenait Matteo Delay. «C’était un bon match sur le plan défensif, avec quelques occasions sur des phases de jeu.» «Il nous a fallu 20 minutes pour entrer dans le jeu sur le synthétique, il manquait souvent la dernière passe», complétait son entraîneur, José Fraga. «Mais dans l’ensemble, je suis assez satisfait, on a essayé de montrer quelque chose et de jouer au foot.»
Photos Hervé Nicolet
A la reprise, histoire de rajouter une couche «médicale», Celso Da Costa a dû procéder à deux changements, perdant notamment son meneur Basile Cattin, touché à un pied. José Fraga, lui, a eu une frayeur quand son seul gardien, Darko Kojic –Timeo Levrat étant avec les M19 de Xamax –, est resté un moment au sol après un choc avec un Boudrysan. Un joueur de champ aurait dû prendre sa place – «peut-être moi!», souriait Matteo Delay –. Heureusement, Kojic s’est bien remis, comme on a pu le constater à la 72e, quand un tir de Maxime Marin a été dévié par un défenseur. Mais le portier a pu se détendre et dévier la balle en corner.
«Nous avions déjà cinq ou six blessés, l’équipe tire la langue. Et il faut donner le mérite à Marin.»
Celso Da Costa, coach de Boudry
Pour le reste, on se répète, tous les efforts fournis jusqu’à la surface de réparation n’ont pas été récompensés. Par manque de précision parfois, par excès de précipitation aussi. Mais bon, tant Boudry que Marin continuent d’avancer, ce qui, en soi, est déjà pas mal. «L’objectif, ce n’était pas le nul, j’aurais voulu mieux faire», avouait Celso Da Costa. «Après, parfois, il faut se contenter de ce qu’on a. Nous avions déjà cinq ou six blessés, l’équipe tire la langue. Et il faut donner le mérite à Marin, qui avait des problèmes au premier tour, mais qui a fait le taf avec une ou deux arrivées.»
«En deuxième mi-temps, nous étions pas mal, mais pas assez dangereux, pas dans le bon timing», relançait José Fraga. «En plus, on a rapidement perdu Loris (ndlr: Meli), notre métronome, mais les remplaçants ont apporté quelque chose. Je crois que le match nul est assez correct.»
Incident en fin de match
«Ça peut aller très vite avec un classement aussi serré. Au moins, nous avons fait le taf au premier tour, maintenant c’est tout bénef!», lâchait Diego Gouveia. En championnat, en tout cas. Car mercredi, Boudry défiera Communal en demi-finale de Coupe neuchâteloise. «On veut apprendre la leçon du récent match de championnat (ndlr, défaite 5-1)», relance le latéral gauche. «Et on va jouer notre carte à fond! En plus, aujourd’hui, nous avons réussi un blanchissage!» «Il faut apprendre de nos erreurs», confirmait son coach.
On finira par relever un incident sérieux après le coup de sifflet final, quand Sanissy Kone a franchi la barrière pour en découdre avec des supporters boudrysans. Ce qui pourrait lui valoir une solide sanction.
Boudry-Marin 0-0
Buchilles: 120 spectateurs.
Arbitre: Damien Gaudard.
Boudry: Puig; David De Matos, Schornoz (89e Cristofe Da Costa), Fages, Gouveia; Coletta (46e Mancarella), Maxime Marin, Cattin (46e Marques); Amadio (67e Vitali), Sarr (85e Saadun), Bourrier. Entraîneur: Celso Da Costa.
Marin: Kojic; Legaz, Roty, Robert; David Moulin (86e Boutaleb); Meli (51e Rüst); Bettouche, Delay (93e Ponta), Chris Hofer (79e Neylon), Ferreira; Kone. Entraîneur: José Fraga.
Notes: Boudry sans Bregnard, Miguel De Matos, Di Chio, Ferilli, Thomas Marin, Moreira, Nussbaum, Perez, Principi, Ramos, Siciliano, Vaz ni Vega. Marin sans Smania (suspendu), Levrat (M19 Xamax), Alec Hofer, Kalamba, Kurt, Anthony Moulin, Pelletier, Petruccelli ni Ramadani. Avertissements: 27e Maxime Marin (jeu dur), 35e Bourrier et Legaz (antisportivité), 42e Delay (jeu dur), 52e Sarr (jeu dur). Après le coup de sifflet final, Sanissy Kone est sorti du terrain pour en découdre avec des supporters de Boudry. Il pourrait avoir droit à un rapport et être lourdement sanctionné. Corners: 3-4 (2-1).
