Yverdon Sport a tenu en échec 2-2 le leader Winterthour, dimanche au Stade Municipal. Les hommes d’Uli Forte ont su faire preuve du caractère nécessaire pour revenir dans la match après avoir rapidement subi l’ouverture du score.
La logique élimination en demi-finale de la Coupe de Suisse, jeudi soir face à Saint-Gall (0-2) n’a pas laissé trop de stigmates dans l’esprit des Yverdonnois. Le soufflé n’est pas totalement retombé pour YS. Comme pour Xamax, cette fin de saison s’apparente certes à du remplissage maintenant que l’excitation de la Coupe s’est volatilisée, mais les Verts ne vont pas terminé en roue libre leur exercice 2021-22. Au terme d’une première période bien terne, on aurait pu le craindre. Mais ce que les Nord-Vaudois ont montré lors des 35 dernières minutes de jeu ont balayé cet a priori. Car les Yverdonnois ont clairement regardé le leader Winterthour droit dans les yeux. Au point même que les Zurichois ont dû s’employer pour ramener une unité de leur déplacement au bout du Lac de Neuchâtel.
Tout avait pourtant commencé idéalement pour la troupe d’Alex Frei. Une passe en retrait digne des bêtisiers du capitaine Kabalcaman avait permis, dès la 6e, à Ramazi d’ouvrir les feux pour les visiteurs, malgré une tentative d’arrêt de Martin et un retour désespéré de Malula. Dès lors, Winterthour s’était contenté de gérer son avance en essayant de tenir éloignés de la zone fatidique les Yverdonnois. Une stratégie de l’endormissement qui a bien fonctionné. Il n’y a ainsi pas eu grand-chose à se mettre sous la pupille en première mi-temps. Un joli coup-franc de Sauthier à la 19e a permis à Spiegel de faire l’étalage de son talent, puis, sur un corner, Malula n’avait pas réussi à cadrer sa tête. Voilà pour les maigres émotions d’avant le thé.
Photos: Grégory Bohnenstengel
A la reprise des débats, c’est Winterthour, par l’entremise de Lekaj qui a, le premier, sorti la maigre chambrée de sa torpeur à la 53e. Mais sa frappe est passée un brin au-dessus de la cage défendue par Martin. Trois minutes plus tard, une nouvelle tête de Malula a également pris le chemin des étoiles. A l’heure de jeu, un subtile une-deux entre Mobulu et Silva, conclu magnifiquement par le premier nommé, a remis YS dans le bon sens de la marche.
Revigoré par ce goal, YS a alors pressé tant et plus. Et à la 65e, le malheureux Ebedeni a, de l’arrière du crâne propulsé le ballon au fond de son propre filet, sur un corner de Sauthier, permettant à YS de prendre un avantage ma foi mérité au vu des 20 minutes initiales de la seconde période. Piqué dans son orgueil, Winti s’est alors lancé, de manière désordonnée, à l’assaut du but yverdonnois. Le jeu s’est soudainement apparenté à une sorte de charge, contre-charge entre les deux formations. Spiegel a effectué un arrêt délicat à la 70e, sur un coup-franc dévié. Puis Mobulu, en deux temps, a inquiété les Zurichois, mais une jambe a pu, d’extrême justesse, pousser le ballon en corner. YS venait de manquer le k.-o. Car sur l’action suivante, le nouvel entré Chiapetta trouvait Manzambi au premier poteau pour l’égalisation.
Martin assurait encore un point à son équipe à la 88e, lorsque Buess forçait le dernier rempart nord-vaudois à la parade. Face au leader de Challenge League, une défaite aurait, au vu de la teneur des débats, été clairement cruelle. Ouf!
Télégramme:
Yverdon Sport – FC Winterthour 2-2 (0-1)
Stade Municipal. 740 spectateurs. Arbitre: M. Von Mandach.
Buts: 6e Ramizi 0-1. 60e Mobulu 1-1. 66e Abedini (autogoal) 2-1. 73e Manzambi 2-2.
YS: Martin; Sauthier, Malula, Rodrigues, Gétaz; Silva, Zock (61e Eberhard); Beyer, Kabalcalman (61e Fargues), Mobulu (82e Jaquenoud); Koné (78e Beleck).
Winterthour: Spiegel, Diaby (81e Schättin), Gelmi, Lekaj, Gonçalves; Abedini; Ballet (66e Chiapetta), Corbaz (66e Isik), Ramizi, Tushi; Manzambi (74e Buess).
YS sans Salvi, Eleouet, Samardzic, Hajrovic, Hautier, Le Pogam et Ninte. Winterthour sans Tolino, Cavar, Pepsi, Alves, costinha, Ltaief et Demhasaj. Avertissements: 14e Beyer (faute tactique), 18e Lekaj (jeu dur), 19e Sauthier (anti-jeu), 58e Malula (jeu dur), 80e Izik (faute tactique), 87e Silva (faute tactique).
